Nicolas Sarkozy accueilli froidement à Ankara

Le chef de l'Etat français était en Turquie ce vendredi 25 février dans le cadre de sa présidence du G20. Cette visite de quelques heures avait commencé sous de mauvais auspices, Recep Erdogan ayant fait un coup de colère, par presse interposée, au sujet du refus de Nicolas Sarkozy de voir la Turquie intégrer l'Union européenne.

Avec notre correspondant à Istanbul, Jérôme Bastion

Un « accueil glacial », commente la presse, puisque seuls le maire de la capitale et un sous-secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères s’étaient déplacés pour accueillir le président français ; « Pas même un ministre », titre Zaman. A quoi Nicolas Sarkozy a répondu par une « douche froide », administrée qui plus est « droit dans les yeux » à ses hôtes, soulignent les journaux locaux.

Cette visite dont on n’attendait pas à grand-chose aura tenu toutes ses promesses, ironise le Hürriyet Daily News. Car, comme c’était à prévoir, on a finalement beaucoup parlé d’Union européenne lors de ce trop bref séjour. Et plusieurs journaux reviennent sur le message que les dirigeants turcs ont tenu à porter à M. Sarkozy : « N’entravez pas le processus des négociations », répète Aksam, « nous attendons que l’Europe tienne parole », reprend Yeni Safak en écho aux propos du président Abdullah Gül.

Les journaux comme Milliyet notent l’entorse au protocole qui a vu le Premier ministre Erdogan recevoir dans sa résidence le chef de l’Etat en visite. Beaucoup de compliments de la part de Nicolas Sarkozy, mais un peu trop de décontraction, selon Hürriyet qui n’a pas apprécié la nonchalance de ses jambes croisées mi-écartées, mais qui espère sa venue à Istanbul en visite d’Etat, comme il l’a promis. 

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