C'est son avenir que Sanofi-Aventis joue avec le rachat de l'Américain Genzyme.
Cette opération doit en effet permettre au leader français de la pharmacie de se renforcer dans les biotechnologies, considérées aujourd'hui comme le principal levier de croissance pour le secteur. Une branche dans laquelle il a investi avec beaucoup de retard.
Le groupe français, numéro 1 mondial des vaccins, va en outre devoir faire face à l'arrivée des génériques puisque plusieurs de ses produits phares vont perdre la protection de leur brevet.
Sans compter que certains médicaments qui devaient prendre le relais pourraient ne pas être au rendez-vous. C'est le cas notamment d'un anti-cancéreux dont les derniers tests ont été très décevants.
En rachetant Genzyme, Sanofi-Aventis pourra donc compter sur une trentaine de nouveaux produits dont certains pourront très bientôt être commercialisés. Le groupe américain, qui emploie pas moins de 10 000 personnes à travers le monde, attend beaucoup du Lemtrada, un nouveau traitement de la sclérose en plaque dont le potentiel de ventes a obligé Sanofi-Aventis à réévaluer son offre d'achat.