Quand il faut monter au front, Nadine Morano répond toujours présente. La ministre de la Formation professionnelle a donc défendu Michèle Alliot-Marie, mise en cause par l'opposition pour ses vacances en Tunisie. « Elle est partie en avion de ligne, elle a payé ses vacances. Arrivée sur place, un ami lui a proposé de faire un transfert, à l’intérieur du territoire, avec son avion. Voilà, c’est un acte privé. Mais vous attendez quoi ? Que je critique Michèle Alliot-Marie ? Vous êtes mal tombé ».
Circulez, il n'y a rien à voir, c'était un peu la ligne parmi les députés de la majorité qui ont tous tenté de minimiser l'affaire. « Lorsqu’elle est en vacances, elle n’est pas ministre, affirme Christian Vanneste. Comme vous et moi. Moi quand je suis en vacances, je ne suis pas député. Je n’ai pas mon écharpe bleu, blanc, rouge quand je me baigne ».
Pas question d'entendre ces arguments pour le socialiste Jean-Marc Ayrault qui a lancé l'offensive contre la ministre des Affaires étrangères. « Elle n’est pas, comme elle l’a dit, comme des millions de Français qui vont passer huit jours à Djerba. Ca n’a rien à voir. Elle est ministre de la République. Donc c’est bien le signe de la connivence avec le régime Ben Ali. Et ce qui est grave, c’est que ce régime, le pouvoir sarkoziste, l’a soutenu jusqu’au bout ».
Pour Pierre Moscovici, Michèle Alliot-Marie doit donc quitter ses fonctions. « Elle est discréditée, grillée. C’est une ministre qui aujourd’hui ne fait pas honneur à la France et ne peut pas être crédible, ni dans le monde arabe, ni ailleurs ».
Malgré les attaques répétées, la démission de la ministre des Affaires étrangères ne semble pas à l'ordre du jour.