Avec notre envoyé spécial au palais de justice de Paris, Franck Alexandre
Les défenseurs de Jacques Chirac ont fait feu de tout bois pour obtenir ce report, ou plus exactement un sursis à statuer. Le président du tribunal correctionnel de Paris a annoncé qu’il ne se prononcerait sur cette demande que le jour de l’ouverture du procès, le 7 mars. Cette demande de sursis à statuer repose sur une procédure parallèle au procès pénal. L’association anticorruption Anticor, également partie civile au procès Chirac, attaque devant le tribunal administratif la conciliation entre Jacques Chirac, l’UMP et la ville de Paris, qui a permis d’indemniser à l’amiable la commune au sujet des emplois fictifs.
Or, si cette conciliation était invalidée, la mairie de Paris pourrait de nouveau être partie civile dans le procès pénal. Mais dans le cadre d’un procès équitable, note la défense de Jacques Chirac, il est normal de connaître à l’avance ses contradicteurs.
Alors si cette demande aboutit, le procès serait repoussé sine die. Dans le cas contraire, il reste à la défense d’autres arguments pour tenter d’obtenir un énième report. Il n’a pas encore été question de la santé de Jacques Chirac le 7 mars prochain. A la première audience, la défense pourrait donc plaider que l’ancien président n’est physiquement pas en mesure d’être jugé.