Les portraits des deux otages français en Afghanistan affichés place de la République à Paris

En France, deux grands portraits de Stéphane Taponier et de Hervé Ghesquière, otages en Afghanistan, sont affichés depuis vendredi 28 janvier sur la place de la République à Paris. Enlevés le 29 décembre 2009, les deux journalistes de France 3 sont en captivité depuis 395 jours. En France, la mobilisation ne faiblit pas.

« Je pense que Hervé et Stéphane, quand ils vont revenir - parce qu’on les attend de pieds fermes - n’imagineront pas que leur portrait était là, et pourtant si ».

C'est donc juste à la sortie du métro que trônent les portraits désormais familiers de Stéphane Taponier et Hervé Ghesquière, ainsi que les prénoms moins connus de leurs accompagnateurs : Mohammed, Ghulam et Satar.

Au pied de cette bâche de 9 m², une tente de sans-abri et un manège sont installés place de la République. Un lieu symbolique, comme l'explique Anne Hidalgo, première adjointe au maire de Paris, à l’initiative du projet : « Sur cette place très symbolique, place de la République, qui est aussi un lieu de rassemblements, de rencontres, un lieu de mobilisation, c’est aussi une façon de dire ‘ils sont là au cœur de Paris’ et nous espérons vraiment ardemment leur libération ».

L'attente est douloureuse pour les familles, car les nouvelles récentes les concernant se font rares. « Les derniers signes de vie que les familles ont eus dateraient du mois de novembre. Mi-novembre, il y a une troisième cassette qui a été envoyée », explique Patricia Philibert, l'une des porte-parole du comité de soutien à Hervé et Stéphane. « Ils étaient fort amaigris, fatigués. Apparemment, d’après ce que nous ont dit les familles, ils avaient bon moral. C’est tout ce que nous pouvons dire, nous n’en savons pas plus depuis. On nous dit toujours que les négociations avancent, que le processus est enclenché de manière positive. Mais ce n’est pas la première fois, donc on ne va pas épiloguer. Sincèrement, nous ne savons pas ».

Ces portraits seront en place de manière permanente jusqu'à leur libération.

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