Les journalistes, qui tournaient un documentaire pour la chaîne de télévision France 3, ont été enlevés il y a un an par des talibans présumés, à 60 km de Kaboul, dans la province de Kapisa. Depuis, deux vidéos montrant les deux otages ont été diffusées : la première en avril, sur internet, et la seconde, mardi 28 décembre au Quai d'Orsay, en présence de leurs proches. Les talibans ont menacé de tuer les journalistes français, si Paris n'obtenait pas de Kaboul et de Washington la libération de prisonniers en échange.
Les parents de Stéphane Taponier ont réclamé des informations sur l'état des négociations classées « secret défense ». Le porte-parole du Quai d'Orsay, Bernard Valéro, leur a répondu que l'engagement des autorités françaises est «total» et se poursuit en vue de la libération de Stéphane Taponier et d'Hervé Ghesquière.
Le gouvernement français s'est toujours dit confiant sur une prochaine libération des otages, mais cet optimisme officiel n'a jamais été suivi d'effets. Fin septembre, le chef d'état-major des armées, Edouard Guillaud, avait déjà évoqué un «espoir raisonnable» de libération avant Noël. Mais la semaine dernière, lors de son voyage à Kaboul, le ministre de la Défense Alain Juppé s'est abstenu de donner un calendrier précis, « afin de ne pas donner de fausses espérances », a-t-il précisé.