Procès de l'Angolagate : les croquis d’audience embarrassent Pierre Falcone

Suite du procès en appel de l’Angolagate devant la Cour de Paris, cette vaste affaire de trafic d’armes de guerre vers l’Angola. Parmi les accusés, Charles Pasqua, l’ancien ministre de l’Intérieur, et l’homme d’affaires Pierre Falcone. Ce vendredi matin 21 janvier, au troisième jour d’audience, on s’est plus occupé de l’image du prévenu que du fond de l’affaire.

Avec notre envoyé spécial au palais de justice de Paris, Franck Alexandre

Surtout ne pas apparaître comme coupable. C’est l’obsession de Pierre Falcone. Seul prévenu détenu dans ce dossier, il est donc comme le veut la loi flanqué d’un gendarme à chaque audience. La présence du militaire rappelle en permanence que Pierre Falcone, condamné à six ans d’emprisonnement, a été incarcéré à l’issue du premier jugement.

Les dessinateurs de presse, les seuls autorisés à produire des images du procès, ne portraitisent donc jamais Pierre Falcone sans le gendarme assis à ses côtés. Désastreux pour son image : ses avocats ont donc fait pression pour que cela cesse.

Jeudi, le prévenu Falcone a fait valoir son droit à l’image, exigeant de ne plus être croqué. Le journaliste dessinateur a dû quitter l’audience, cela a provoqué un certain émoi au palais de justice.

Ce vendredi matin à la reprise de l’audience, le président de la cour d’appel, après avoir consulté les textes de loi, a dû reconnaître son tort et rappeler que son droit à l’image n’était pas opposable aux dessinateurs de presse et que s’il relayait le souhait de Pierre Falcone que le gendarme ne figure pas sur la caricature, il n’avait pas le pouvoir de dire à un journaliste comment faire son travail.

Sur le banc de la défense, on serre les dents.

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