Ambiance apaisée au premier jour du procès en appel de l’«Angolagate» à Paris

Le procès en appel de l’« Angolagate » a débuté ce mercredi 19 janvier au matin en France. La cour d'appel de Paris juge à nouveau la plupart des prévenus de cette affaire de trafic présumé d'armes vers l'Angola sur fond d'influences politiques. Le procès s’est ouvert dans une ambiance plus sereine que lors du premier procès en octobre 2009.

Avec notre envoyé spécial au Palais de justice de Paris, Franck Alexandre

Les prévenus vedettes de l'« Angolagate » ont pris place au premier rang. Pierre Falcone, Charles Pasqua et son ancien bras droit Jean-Charles Marchiani affichent ostensiblement une mine sombre.

Mais au-delà des apparences, on sent bien que l'atmosphère est nettement plus sereine que lors du premier procès. Devant le tribunal correctionnel présidé par l'implacable Jean-Baptiste Parlos, l'ambiance était pour le moins délétère. En octobre 2009, la condamnation à des peines de prison ferme de Charles Pasqua avait créé la surprise et l'on avait pu lire la stupeur sur le visage de Pierre Falcone lorsqu'il apprit qu'il allait être incarcéré sur le champ.

Devant la cour d'appel, tout semble si différent. Son président, Alain Guillou, est un magistrat prévenant. Il faut préciser qu'en très haut lieu on a veillé à placer un juge tout en rondeur. Et pour cela Christian Pers, qui devait initialement présider le procès en appel, un magistrat connu pour sa très grande indépendance, qui n'a pas hésité à laisser en détention Pierre Falcone, a opportunément été nommé à la Cour de cassation.

Alain Guillou, qui l'a remplacé au pied levé, n'a donc eu que deux mois pour éplucher les 100 000 cotes du dossier. Une gageure. Mais visiblement cela ne semble pas gêner les bancs de la défense.

Partager :