En France, le rapport de l'Igas sur le Mediator est accablant

En France, les conclusions du rapport sur le Mediator sont sans appel. L'inspection générale des affaires sociales (Igas) dénonce en effet sans ménagement la responsabilité du laboratoire Servier dans le scandale du Mediator. L'enquête accablante de l'Igas, remise au gouvernement, estime que le retrait du médicament aurait pu être décidé dès 1999, soit 10 ans avant son interdiction.

En France, le ministre de la Santé s'engage à créer un « nouveau système de contrôle des médicaments » qui soit davantage indépendant de l'industrie pharmaceutique. Xavier Bertrand veut à tout prix empêcher un nouveau scandale du Mediator. L'Inspection générale des affaires sociales (Igas) a présenté samedi 15 janvier 2011 ses conclusions, sévères, sur ce médicament antidiabétique, utilisé comme coupe-faim et responsable de la mort d'entre 500 et 2 000 personnes.

Le médicament n'a été retiré du marché qu'en 2009. L'Igas estime que cela aurait dû être fait 10 ans plus tôt et accuse le laboratoire Servier d'avoir « roulé dans la farine » la commission d'autorisation de mise sur le marché.

Le laboratoire Servier qui a commercialisé le médicament est accusé d'avoir caché des résultats et exercé des pressions. Le docteur Irène Frachon, est l'une des premières à avoir dénoncé les méfaits du Mediator. Pour elle, ce rapport va bien au-delà de ce qu'elle craignait :

Quant au laboratoire Servier, il s'étonne des conclusions accablantes de l'Igas pour son entreprise. Des conclusions qui n'apparaissent pas conformes à la réalité, selon les termes employés par la société pharmaceutique. Le document accuse Servier d'être intervenu sans relâche, pendant 35 ans, pour empêcher tout retrait du Mediator.

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