Mort des deux Français au Niger : l’autopsie ne répond pas à toutes les interrogations

L’autopsie d’Antoine De Léocour et de Vincent Delory, les deux Français, otages au Niger, retrouvés morts après un assaut mené par des commandos français contre leurs ravisseurs, réalisée après leur rapatriement le mercredi 11 janvier 2011, n’a pas livré tous ses secrets. Si pour l’un d’entre eux la thèse d’une exécution est accréditée, pour le second en revanche, l’incertitude demeure. Dans un enregistrement audio envoyé le jeudi 13 janvier à la chaîne Al-Jazira, AQMI (al-Qaïda au Maghreb islamique) a revendiqué l’enlèvement des deux Français.

Pour Antoine De Léocour, il apparaît très tragiquement qu’il a été abattu froidement d’une balle tirée à bout portant dans la tête. Pour Vincent Delory, les choses sont plus compliquées. La moitié inférieure de son corps présente de graves brûlures, et les médecins ont relevé cinq impacts de projectiles, d'où la difficulté de determiner l'origine de sa mort, comme le confirme Jean-Claude Marin, le procureur de Paris :

« A l’heure actuelle, le médecin légiste n’a pas pu déterminer si la cause de la mort était dûe à ces brûlures, ou aux impacts de munitions trouvés sur le corps, ou encore aux gaz toxiques qui auraient provoqué l’asphyxie à l’issue de l’incendie du véhicule ».

L’autopsie n’a pas permis de déterminer non plus à quel moment les deux Français ont perdu la vie. Est-ce au moment de la poursuite ou de l’assaut final ? Nul ne le sait.

La plus grande confusion règne toujours sur le déroulé des derniers échanges de tirs. Les enquêteurs ne se rendront sur place que ce week-end. Et pour le moment, l’armée française ne leur a communiqué aucun détail sur son action.

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