La justice française va bientôt remettre le Rwandais Callixte Mbarushimana à la CPI

La Cour de cassation française a validé mardi 4 janvier 2010 la remise du Rwandais hutu Callixte Mbarushimana à la CPI, Cour pénale internationale , pour son rôle présumé dans des crimes de guerre et crimes contre l'humanité dans l'est du Congo en 2009. La CPI s’oppose ainsi aux deux pourvois en cassation introduits par ses avocats contre sa détention et sa remise en liberté. Callixte Mbarushimana est âgé de 47 ans.

Callixte Mbarushimana est réfugié politique en France depuis 2002. Interpellé le 11 octobre 2010 sur la base d'un mandat d'arrêt délivré par la CPI, il est depuis détenu dans une prison de la région parisienne. La Cour pénale internationale le soupçonne de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre, notamment de meurtres, viols et tortures commis en 2009 en République démocratique du Congo. Et même s'il n'a pas participé directement à ces crimes, le bureau du procureur de la CPI le considère comme le donneur d'ordres donc, responsable.

Il faut dire que Callixte Mbarushimana était le secrétaire exécutif des Forces démocratiques de libération du Rwanda, les FDLR responsables de nombreux assassinats et violences sexuelles. L'homme publiait des communiqués de presse à partir de Paris, communiqués dans lesquels il démentait toujours l'implication de ses hommes dans les viols.

Aujourd'hui dans les mailles de la justice, Callixte Mbarushimana n'est pas prêt d'en sortir. Ibuka, la principale organisation de survivants du génocide, l'accuse de s'être « distingué dans les massacres à Kigali ». L'ancien fonctionnaire international aurait « fait massacrer » certains de ses collègues tutsis qui travaillaient avec lui au Programme des Nations unies pour le développement.

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