Avant d'être transféré à La Haye et d'y être incarcéré dans l'attente de sa comparution devant la Cour pénale Internationale, Calixte Mbarushimana, devrait obtenir un petit sursis. Car la Cour de cassation ne devrait pas se pencher sur son pourvoi avant au moins deux mois. D'ici là, il restera donc en détention à Paris. Mais Calixte Mbarushimana a néanmoins obtenu de sérieuses garanties de la justice française : en aucun cas il ne sera extrader vers le Rwanda et Christophe Gouget, son avocat, a bataillé pour arracher cette assurance.
La défense craignait en effet que la remise à la CPI ne soit qu'une première étape avant un retour au Rwanda. Car depuis longtemps, Kigali souhaite mettre la main sur ce responsable des FDLR. Le régime rwandais accuse notamment Calixte Mbarushimana de s'être distingué dans les massacres de Tutsis pendant le génocide.