Cette annonce de l'arrestation d’un dirigeant FDLR à Paris ne pouvait pas mieux tomber. En plein milieu de la visite du Comité de politique étrangère et de sécurité de l’Union européenne. Deux arrestations en Allemagne en 2009, une maintenant en France, le diplomate néerlandais Roeland van de Geer représentant spécial de l’Europe dans les Grands Lacs, y voit la preuve de l’engagement de l’UE dans la lutte contre les groupes armés : « On a encore d’autres dirigeants du FDLR qui sont actifs en Europe. On doit également les traiter. Mais je crois que l’arrêt de ces trois principaux dirigeants montre que l’Europe est engagée dans la lutte contre les FDLR ».
L’UE se dit prête à soutenir financièrement les opérations armées contre ces groupes, mais pas seulement le volet militaire : « Nous sommes convaincus qu’un certain appui militaire est nécessaire. Mais en même temps, on doit renforcer les actions non militaires, de convaincre les FDLR ».
De convaincre de se rendre, de retourner au Rwanda pour ceux qui sont Rwandais, de se réinsérer dans le civil pour ceux qui sont Congolais. Mais on est encore loin du but. De vastes zones de l’est congolais, riches en minerais sont encore soumises à ces groupes armés.