On l'a vu récemment dans Paris-Match, la photo était volée, l'ex-ministre avait troqué le costume pour le survêtement, retour de jogging et baguette sous le bras...
Mais Eric Woerth le proclame aujourd'hui : « Je ne suis pas mort ». Il dit n'être ni nostalgique ni aigri, même s'il s'y voyait déjà, à Matignon : « J'étais plutôt un bon candidat pour une promotion au gouvernement », n'hésite-t-il pas à déclarer.
Sauf qu'il était urgent d'exfiltrer le bon soldat Woerth, empêtré dans ses déclarations contradictoires, et marqué par le soupçon. Dans l'affaire Bettencourt, une information judiciaire a été ouverte pour « trafic d'influence » : c'est la Légion d'honneur accrochée au veston de Patrice de Maistre, l'homme de confiance de la milliardaire, après l'embauche de la femme du ministre.
Il y a aussi les soupçons d'enveloppes d'argent liquide destiné à financer la campagne de Nicolas Sarkozy (Eric Woerth en était le trésorier). Et il y a enfin l'étrange vente, dans son département, d'un terrain de l'Etat à une société hippique, alors qu'il était ministre du Budget.
L'année 2011 sera semée de rendez-vous judiciaires, mais Eric Woerth espère, dit-il, « retrouver prochainement des responsabilités nationales ».