Contre toute attente, c'est à Bordeaux et non à Paris comme le recommandait le parquet général que la Cour de cassation a décidé de dépayser les différents volets de l'affaire Bettencourt. Pour Mathieu Bonduel du Syndicat de la Magistrature, il faut voir dans cette décision « un souci de clarification maximale en faisant sortir ce dossier du microcosme judiciaire parisien ».
L'information judiciaire qui regroupe désormais 4 anciennes enquêtes préliminaires du procureur Courroye, le dossier pour abus de faiblesse mené par Isabelle Prévost-Déprez et l'information judiciaire contre X pour « violation du secret professionnel » visant la magistrate seront donc instruits par plusieurs magistrats bordelais.
Ce dépaysement devrait mettre fin aux dissensions entre Philippe Courroye et Isabelle Prevost-Déprez, les deux magistrats saisis du dossier. Alors que l'on attendait le procès du photographe François-Marie Banier pour abus de faiblesse courant 2011, cette échéance risque fort d'être repoussée.
Quant à l'information judiciaire issus des enquêtes de Philippe Courroye et concernant notamment l'ancien ministre du Travail Eric Woerth, elle pourrait ne pas être bouclée avant l'élection présidentielle de 2012.