Cela devait être une formalité. Christian Jacob, un proche de Jean-François Copé, était presque adoubé pour lui succéder à la tête du groupe UMP à l'Assemblée nationale. Et puis le remaniement n'ayant pas fait que des heureux au sein des différentes sensibilités de la majorité, centriste et libérale notamment, d'autres candidats se sont lancés dans la bataille.
A commencer par Jean Léonetti, actuel vice-président du groupe et membre du parti radical de Jean-Louis Borloo, qui espérait entrer au gouvernement et qui est finalement resté à la porte. C'est vraisemblablement lui qui sera le principal adversaire de Christian Jacob, le gaulliste Hervé Gaymard et le libéral Nicolas Forissier, un proche de l'ex-secrétaire d'Etat Hervé Novelli, ayant peu de chance de perturber vraiment le duel.
Christian Jacob, toujours favori, pourrait donc pâtir du mécontentement des députés qui ont dénoncé, après le remaniement, le retour au « tout RPR » au sein de l'UMP et qui ne veulent pas que le parti et le groupe soient aux mains des mêmes hommes.
Dans ce contexte, nul doute donc que Nicolas Sarkozy et surtout François Fillon qui surveille attentivement la stratégie de Jean-François Copé son plus sérieux rival désormais chef de l'UMP, suivent de près le déroulement de cette bataille où se joue la cohésion du groupe mais aussi la répartition des pouvoirs au sein de la majorité.