Avec notre envoyé spécial à Colombey-les-Deux-Eglises,Guillaume Naudin
Une heure et demie dans les pas du général de Gaulle, c’est ainsi que Nicolas Sarkozy a voulu sa visite à Colombey-les-Deux-Eglises. D’abord sur les lieux de mémoire, au cimetière, à la Boisserie, la propriété où s’est éteint le général et enfin, à l’ombre de l’immense Croix de Lorraine de granit rose qui domine le village d’adoption de l’homme du 18-Juin.
Dans le parcours donc, mais aussi et surtout dans le discours, Nicolas Sarkozy a fait en sorte de se positionner en héritier direct du général de Gaulle, en soulignant que si le fondateur de la Ve République était issu de l’histoire et de la tradition millénaire de la France, il était aussi un homme de mouvement, voire - même si le mot n’a pas été prononcé, il n’est pas interdit d’y penser - de rupture, avec des citations soigneusement choisies comme celle-ci : «Si la France m’a appelé à lui servir de guide, ce n’est certes pas pour présider à son sommeil».
Nicolas Sarkozy est ensuite reparti suivi notamment de François Fillon, mais sans Jean-Louis Borloo. C’était une journée pour faire vibrer la fibre gaulliste, pas centriste.