On le lui avait demandé en haut lieu il y a une quinzaine de jours, François Fillon a donc fini par s'exécuter. Non, il ne pense pas qu'un changement de cap soit souhaitable, et oui il faut inscrire la réforme dans la durée. Contrairement à ce qu'il laissait entendre au cours de l'été, il n'est donc pas si indifférent que cela à son sort et il se verrait bien rester à Matignon.
Du coup, Jean-Louis Borloo qui était en pole position ces derniers jours, se retrouve sur la même ligne que le Premier ministre. Une aubaine pour le président qui a bien noté que dans la majorité, l'hypothèse Borloo est loin de faire l'unanimité. Avec cette déclaration de François Fillon, il dispose désormais d'une option rassurante et qui a l'avantage d'avoir fait ses preuves.
Mais il lui reste néanmoins un problème. En annonçant un remaniement il y a plusieurs mois, il s'est condamné au changement ou du moins à l'apparence du changement. Du coup, c'est une troisième personnalité qui pourrait tirer les marrons du feu. Pour cela, Nicolas Sarkozy s'est plu à constater ces derniers mois qu'il avait le choix entre de nombreux prétendants. Le choix, mais peut-être surtout l'embarras.