Recentrage au centre pour le MoDem de François Bayrou

Plus dur avec la gauche, moins virulent avec la droite, François Bayrou a recentré son discours lors de l’université d’été du MoDem qui se tient jusqu’au 26 septembre 2010 dans le sud de la France. Une évolution que le sénateur Jean Arthuis, président de l’Alliance centriste, présent vendredi 24 septembre à l’ouverture de cette université, apprécie. Une visite politique symbolique, puisqu’il avait quitté le MoDem en 2008, en raison du virage à gauche du parti. Un virage à gauche qui semble avoir fait son temps.

Avec notre envoyée spéciale sur la presqu’île de Giens (Var), Valérie Gas

Il y a un an, François Bayrou avait lancé un appel au dialogue avec la gauche, aujourd’hui il change son fusil d’épaule.

« J’ai espéré que le Parti socialiste pouvait changer, qu’il pouvait faire sa cure de vérité. Je vais vous dire, la vérité, je l’ai crue quand Martine Aubry à dit 60, 62 ans ce n’est pas grave. Je me suis dit, tient il se passe quelque chose de très important. Depuis, je n’ai pas besoin d’insister, le Parti socialiste a repris une autre voie c’est la gauche des illusions. Et les illusions feront des désillusions ».

Plus d’espoir à gauche alors il faut trouver l’alternative au centre. Ce centre désormais dispersé dont François Bayrou veut pourtant faire le moteur pour l’alternance à la prochaine présidentielle. « Parmi les valeurs dont nous avons besoin, la vérité est la première et le rassemblement est la seconde. Le rassemblement à une signification très précise. C’est que l’on accepte de réfléchir, de travailler, de construire ensemble en acceptant nos différences ».

Un discours que le sénateur, Jean Arthuis, analyse comme un retour dans la bonne direction. « Très franchement si j’ai quitté François Bayrou et le MoDem au lendemain de ces calamiteuses élections municipales et cantonales de 2008 c’est parce qu’il s’était un peu décentré à gauche ».

Virage à gauche, virage à droite, retour au centre, tout est question de discours. Mais une chose ne change pas François Bayrou n’a qu’un objectif : 2012.

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