Une mission de conseil artistique, une mission de parrainage, et au total une rémunération annuelle de plus de 700 000 euros. Visiblement, L'Oréal n'hésitait à payer le prix fort pour s'attacher les services du photographe François-Marie Banier. Le protégé de Liliane Bettencourt s'était vu confié ces missions en 2001. Contrats qui arrivaient à échéance l'année prochaine, mais l'affaire Bettencourt a accéléré le calendrier. L'entreprise, pour calmer la colère des syndicats maison met fin à toute collaboration avec le photographe.
Une décision qui sonne comme une victoire pour Maître Karel Canoy avocat, au nom de petits actionnaires. Il avait déposé plainte pour abus de bien sociaux : « C’est plus qu’une victoire, c’est un aveu parce que jusqu’à maintenant certains mettaient en doute la réalité de cette plainte. Mais aujourd’hui, c’est un aveu. Ce ce contrat est bidon, ce travail ne repose sur rien de réel. Par contre on ne voit pas pourquoi l’information donnée au cours des assemblées n’est pas sincère, réelle et fidèle aux comptes, et c’est inquiétant parce que l’affaire Banier est peut être une partie de l’affaire L’Oréal ».
Car si François-Marie Banier a reçu des dons de Liliane Bettencourt, Lyndsay Owen Jones, ex-PDG aurait lui aussi reçu de l'argent de la part de l'héritière, environ 160 millions d'euros.
Les petits actionnaires, qui s'estiment lésés, comptent bien maintenant se retourner contre lui.