« Woerthgate », « Sarkogate » tempête déjà l'opposition en faisant référence à la célèbre affaire américaine du Watergate qui s'était soldée par la démission spectaculaire du président, Richard Nixon.
Pourtant de ce côté-ci de l'Atlantique, ce n'est pas la première fois qu'un locataire de l'Elysée est accusé d'utiliser les moyens de l'Etat pour déstabiliser ses adversaires et en premier lieu, la presse. Les précédents sont même nombreux. Ainsi François Mitterrand lors de son premier septennat avait multiplié les écoutes illégales depuis l'Elysée. Plus de 150 personnes avaient été placées sur écoute : des artistes, des opposants politiques mais aussi des journalistes à l'instar d'Edwy Plenel, reporter au Monde.
Sous le septennat de Valéry Giscard d'Estaing, il y a eu l'affaire des plombiers : deux agents de la DST, les services secrets avaient été surpris alors qu'ils posaient des micros dans les locaux du Canard Enchaîné. L'Etat souhaitait identifier les personnes qui communiquaient à l'hebdomadaire des informations sensibles.
Ironie du sort, c'est le gouvernement de François Fillon, qui pour se conformer aux textes européens, a renforcé en janvier dernier, la loi française sur la protection des sources des journalistes. « La protection des sources est la pierre angulaire de la liberté de la presse » rappelle avec constance la Cour européenne des droits de l'homme, qui d'ailleurs n'hésite pas à condamner régulièrement les Etats qui auraient tendance à l'oublier.