Perquisition au siège de l'UMP dans le cadre de l'affaire Bettencourt

Pour la première fois depuis l'éclatement de l'affaire Bettencourt-Woerth, des enquêteurs se sont rendus mercredi 8 septembre au siège de l'UMP à Paris. Les enquêteurs agissaient sur ordre du parquet de Nanterre, dans un volet du dossier susceptible de mettre en cause le ministre du Travail, Eric Woerth.

C'est en tout début d'après-midi du mercredi 8 septembre 2010 que les enquêteurs de la brigade financière ont investi le siège du parti présidentiel, à Paris, après en avoir préalablement informé les responsables de l'UMP.

Une visite d'information plutôt qu'une véritable perquisition. Les policiers n'ont en effet pas fouillé les bureaux mais ils ont en revanche demandé certains documents. « Ils ont consulté toutes les archives mais n'ont rien pris », affirme Eric Cesari, le directeur général du parti.

D'après le site internet de Paris Match, les enquêteurs étaient à la recherche d'une lettre d'Eric Woerth adressée à Nicolas Sarkozy en mars 2007 pour intercéder en faveur de Patrice de Maistre, l'homme de confiance de Lilianne Bettencourt, afin qu'il obtienne la Légion d'honneur.

Le ministre du Travail a reconnu la semaine passée l'existence d'un tel courrier alors qu'il était trésorier de l'UMP. Patrice de Maistre avait finalement reçu sa décoration début 2008 des mains mêmes d'Eric Woerth, juste après l'embauche de son épouse dans la société qui gère la fortune personnelle de la riche héritière de L'Oréal.

Les enquêteurs sont toujours sur la trace d’un possible trafic d'influence impliquant le ministre. Eric Woerth est donc à nouveau fragilisé par cette affaire Bettencourt à un moment extrêmement délicat alors que le bras de fer se durcit sur la réforme des retraites.

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