Avec notre envoyée spéciale dans le cortège parisien, Anne-Catherine Cavalli
Les manifestants affluaient encore de tous côtés alors que le cortège s’était déjà ébranlé. En tête, les associations de Roms, fortement stigmatisés ces derniers temps, suivies par toute la communauté tzigane, roms, gitans, manouches, yennichs, des gens du voyage de France et d’Europe et même le Cirque Romanès. Tous expriment leur colère, mais défilent dans la joie, au son des accordéons et des violons, certains en tenues traditionnelles.
Sur les banderoles, bleu-blanc-rouge, brandies par les manifestants, on pouvait lire « Monsieur Sarkozy, faites la guerre à la pauvreté, pas aux gens du voyage ». Les manifestants réclament leur liberté et le droit d’être traités comme tous les Français : « Non à la politique inhumaine de Sarkozy », « plus de respect, racisme, misère, ça suffit ! ».
« Plus de respect, plus de considération ». C’est aussi la revendication des sans-papiers qui, eux, défilaient juste derrière les Roms en tête du cortège. Des centaines de travailleurs immigrés sortent aujourd’hui de l’ombre. Ils sont là parce qu’ils se sentent solidaires avec les Roms.
Aux côtés des nombreuses associations, syndicats et représentants politiques, se trouvaient aussi de simples citoyens de Paris, et même de province, qui se sentent offensés par la politique sécuritaire de Nicolas Sarkozy. Des gens qui sont venus pour défendre leur vision de la République.