Avec notre correspondante à Bruxelles, Joana Hostein
Sur les 20 interventions seuls deux députés européens d’extrême droite ont défendu sans réserve la politique française. Les autres parlementaires sont inquiétés « de cette vague de racisme qui traverse l’Europe et des déportations qui ont lieu actuellement dans l’Hexagone ».
L’eurodéputée portugaise socialiste Anna Gomez ne comprend pas que la Commission européenne n’ait toujours pas pris de position dans cette affaire : « c’est inconcevable qu’elle ne s’est pas prononcée de façon plus claire jusqu’à présent après tous les faits qui sont connus qui sont du domaine public. C’est capital que la Commission agisse en justice contre les gouvernements concernés, le gouvernement du président Sarkozy et d’autres gouvernements».
En dépit de la rencontre avec les ministres français de l’Immigration et des Affaires européennes, la Commission européenne dit avoir besoin de plus de temps.
Pour Françoise Lebail, directrice générale des Affaires de justice à la Commission européenne : « cette clarification était utile et allait dans le bon sens mais il est nécessaire d’obtenir des précisions supplémentaires et c’est bien la raison pour laquelle une réunion aura lieu au niveau technique à nouveau avec les autorités françaises».
Une rencontre prévue ce vendredi 3 septembre quelques jours avant le débat devant l’ensemble des députés européens à Strasbourg, la semaine prochaine.