Le rapport de Viviane Reding ne déroge pas à la règle désormais bien rôdée que la Commission s’est fixée dans ses échanges avec le gouvernement français au sujet des Roms. Sans jamais critiquer explicitement la politique de la France en la matière, la Commission invite régulièrement Paris à respecter la réglementation européenne sur la liberté de circulation et d’établissement dans l’Union.
Les autorités françaises assurent respecter scrupuleusement le droit européen et demandent à la Roumanie de faire plus pour l’intégration de ses citoyens d’origine Rom. La commissaire à la Justice affiche fermement son point de vue divergent.
La différence est subtile, mais importante. Selon le porte-parole de Viviane Reding, Matthew Newman, l’intégration des Roms – qui sont des citoyens européens – ne doit en aucun cas se limiter au pays d’origine. Elle nécessite des efforts également de la part des pays d’accueil « partout en Europe ». C’est, entre autres, à ce sujet que la Commission attend toujours « des informations détaillées » de la France.