Avis de tempête pour Nicolas Sarkozy en cette fin d'été où même les contre-feux sécuritaires allumés avec le concours de Brice Hortefeux ne remplissent pas leur rôle. Bien au contraire, son impopularité est toujours au plus haut alors que les condamnations se multiplient, dans l'opposition comme dans sa majorité, en France comme à l'étranger. Même le pape s'en est mêlé !
Du coup, c'est le dur retour à la réalité d'une triple rentrée sociale, économique et politique qu’il aurait préféré oublier. Avec une réforme des retraites contre laquelle les syndicats sont remontés, un budget 2011 à l'économie à boucler et un remaniement gouvernemental annoncé.
La pré-rentrée économique au Fort de Brégançon vendredi 20 août a donné le ton. Les prévisions de croissance ont été revues à la baisse et les suppressions de niches fiscales sont plus que jamais au menu. Les arbitrages s'annoncent délicats et la gauche dénonce l'injustice sociale d'augmentations d'impôts qui ne disent pas leur nom.
Dans le même temps les syndicats s'attendent à une très forte mobilisation contre la réforme des retraites le 7 septembre prochain. Une réforme portée le jour même à l'Assemblée nationale par le ministre du Budget : un Eric Woerth que les développements de l'affaire Bettencourt n'ont cessé de fragiliser.
Un climat dans lequel Nicolas Sarkozy doit remanier en plus son gouvernement à l'automne. Echéance qu'il a lui-même fixé et casse-tête annoncé pour un président déjà en difficulté.