L'horizon s’éclaircit pour les banques françaises

Un bénéfice net au deuxième trimestre en hausse de 31% pour BNP-Paribas et plus que triplé pour la Société Générale, les deux premières banques françaises semblent avoir tourné le dos à la crise.

Après les grands groupes industriels français, c'est au tour des banques d'annoncer cette semaine leurs résultats. BNP-Paribas a ouvert le bal lundi 2 août 2010 en annonçant des résultats en forte hausse.

Le premier établissement du pays par sa capitalisation boursière, affiche désormais un bénéfice net de plus de 2,1 milliards d'euros, dû principalement à une baisse conséquente du coût du risque. Car même s’il reste important à plus d’un milliard d’euros, ce coût, qui représente les provisions constituées par le groupe pour faire face aux crédits non remboursés, a été divisé par deux par rapport à l’année dernière.

Un reflux qui bénéficie principalement à la banque de détail, dont le résultat avant impôt a plus que doublé. BNP-Paris conforte également ses positions en Italie et au Benelux.

Les dirigeants de la Société Générale restent prudents

La Société générale, qui avait été très durement frappée par la crise, affiche pour sa part un bénéfice net très supérieur aux attentes, en hausse de 250% à plus d'un milliard d’euros. Ce bon résultat a pour origine un recul des réserves provisionnées par la banque ainsi qu’une hausse plus forte de ses revenus, à hauteur de 17%.

Pour la première fois depuis le début de la crise, les actifs toxiques de la Société générale ont apporté une contribution positive aux résultats du groupe. Mais malgré, ces bonnes performances, les dirigeants restent prudents. « La reprise économique qui a débuté fin 2009 se confirme mais elle demeure fragile », a notamment rappelé Frédéric Oudéa, le PDG du groupe qui a souligné les perspectives de croissance modérées en Europe.

L'effet positif des tests de résistance

Comme leurs homologues européennes qui ont affiché, elles aussi, des résultats en hausse, les banques françaises ont également profité des conclusions positives des tests de résistances menés sur 91 établissements.

Ces tests, qui ont démontré la solvabilité d’une très grande majorité des banques et plus généralement la solidité du système bancaire européen, ont notamment entraîné une légère détente sur les marchés obligataires.

Autre bonne nouvelle, les concessions apportées par le comité de Bâle à son projet de nouvelle régulation bancaire. Certains établissements, notamment français, ont vu s’éloigner avec soulagement la perspective de devoir augmenter massivement leurs fonds propres, comme l’exigeaient les nouvelles normes prudentielles.

Cet assouplissement a apporté une bouffée d'oxygène au secteur bancaire qui attire de nouveau les investisseurs. 

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