Par grandes catégories d'infractions, l'augmentation la plus forte du nombre de gardes à vue l'a été pour « atteintes volontaire à l'intégrité physique » sans compter les vols. La plus faible vise les infractions économiques et financières.
En matière d'atteintes aux personnes, le nombre de gardes à vue pour violences physiques non crapuleuses à augmenté de 72% entre 2004 et 2009. L'augmentation la plus élevée concerne les coups et blessures volontaires, non mortels, sur personnes de plus de 15 ans : plus 88% sur cette période.
Enfin le recours à la garde à vue a fortement augmenté pour faits d'incendies volontaires, plus 35%, suivi des vols à l'étalage, plus 21 %. Alors que la recherche de l'aveu a fait place à celle de la preuve et que les enquêteurs disposent de moyens scientifiques leur permettant de s'affranchir de la participation du mis en cause, l'institut qui a rendu ce rapport public se pose la question de savoir pourquoi les gardes à vue se développent.
Cette enquête intervient aussi au moment ou le Conseil constitutionnel doit dire si la garde à vue française respecte les principes de la liberté individuelle et les droits de la défense.