La plus importante critique des avocats concerne l'absence effective de la défense dès le début de la garde à vue avec un accès au dossier et une présence tout au long de l'interrogatoire.
Actuellement, la personne gardée à vue peut s'entretenir, si elle le souhaite, avec un avocat pendant trente minutes au début de la mesure puis le revoir seulement à partir de la vingtième heure.
Le représentant du secrétariat général du gouvernement qui a écouté les avocats a soutenu que le régime français de garde à vue respectait pleinement les droits de la défense.
Le combat des avocats pour la réforme de la garde à vue a reçu un fort soutien du monde judiciaire, politique et de l'opinion publique mais évidemment les policiers ont exprimé leur opposition au renforcement de la présence des avocats.
Le Conseil constitutionnel a donc été saisi. Il doit dire si la garde à vue respecte les principes de liberté individuelle et les droits de la défense. Il rendra sa décision le 30 juillet prochain.