Ces gardes à vue se déroulent dans le cadre de l'enquête sur le contenu des écoutes clandestines entre Liliane Bettencourt et son entourage. Des écoutes qui laissent supposer l'existence d'un blanchiment de fraude fiscale, via l'île d'Arros (située aux Seychelles), et la révélation de deux comptes en Suisse d'une valeur de 78 millions d'euros, détenus par la milliardaire.
Le procureur de Nanterre, Philippe Courroye, après avoir ordonné une série de perquisitions, il y a quelques jours chez François-Marie Banier, Patrice de Maistre et l'héritière de l'Oréal, où des documents ont été saisis, espère faire toute la lumière sur le propriètaire de cette fameuse île des Seychelles, mais aussi sur ces comptes en Suisse.
Une île jamais déclarée au fisc
Achetée en 1999 par la famille Bettencourt au Prince Chahram Pahlavi, pour un montant de 12 millions d'euros, cette île n'aurait jamais été déclarée, ni au fisc français, ni aux autorités seychelloises.
L'île d'Arros aurait été donnée par Liliane Bettencourt, il y a près de quatre ans, à son ami photographe François-Marie Banier, via un avocat de Genève et une fondation spécialement créée au Liechtenstein. Mais, selon les statuts de la société qui gère l'île, c'est Carlos Vejarano qui serait le vrai patron de l'île. Difficile, pour les enquêteurs, de s'y retrouver dans de pareils montages financiers.