Répit pour l’Elysée dans l’affaire Woerth / Bettencourt

Dans la tourmente de l'affaire Bettencourt l'Élysée respire avec le revirement, jeudi 8 juillet, devant la police, de l'ex-comptable de la milliardaire qui a nié avoir mis en cause Nicolas Sarkozy pour des remises d'argent. Mais elle n'est pas revenue sur le versement éventuel de 150 000 euros pour la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy. « La vérité est ainsi rétablie » s'est réjoui le secrétaire général de l'Élysée, Claude Guéant. Et l'Élysée attend avant ce lundi une nouvelle bouffée d'oxygène avec la publication du rapport des services fiscaux qui devrait conforter la défense d'Éric Woerth.

Dans la majorité l'affaire ne fait aucun doute : le rapport de l'inspection générale des finances apportera avant lundi prochain la preuve qu'Éric Woerth n'est pas intervenu dans le dossier fiscal de Liliane Bettencourt. Et peu importe que ce rapport soit déjà contesté, car rédigé par un seul haut fonctionnaire qui n'aura eu que 8 jours pour enquêter. « Après 15 jours d'accusations sans fondement » fait ainsi valoir un dirigeant de l'UMP, « la vérité va enfin éclater, c'est tout ce qui compte ».

Après la tempête, l'accalmie s'est en tous cas profilée dès jeudi avec la rétractation de l'ex-comptable de Liliane Bettencourt qui -devant la police a nié avoir mis en cause Nicolas Sarkozy comme bénéficiaire des largesses de la riche héritière. « C'est un tournant judiciaire » s'est félicité l'Élysée qui fort de ce nouveau rebondissement entend encore intensifier sa contre-attaque à la fois contre le PS accusé de faire le jeu du populisme et contre la presse, notamment contre Mediapart à l'origine des révélations fracassantes sur cette affaire.

L'objectif est de « desserrer à tout prix l'étau médiatique » explique un conseiller de l'Élysée. Pour laisser un peu d'air à Éric Woerth toujours au cœur de la tourmente mais qui doit présenter dans cinq jours maintenant la grande réforme des retraites du président en conseil des ministres.

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