Les juges n'ont suivi l'accusation, ni sur le quantum des peines, ni sur le fond du dossier. Le tribunal donne même partiellement raison à la défense en écartant l'incrimination d'associations de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste.
Pour les cinq prévenus poursuivis pour avoir aidé le berger corse, il ne retient que le recel de malfaiteur. Yvan Colonna, qui sera jugé une troisième fois pour l'assassinat du préfet de Corse, écope également d'une peine clémente pour quatre ans de cavale. Pascal Garbarini, son avocat, s'enflamme déjà. Cette décision à ses yeux pourrait faire prospérer une demande de remise en liberté :
« Yvan Colonna peut comme n’importe quel individu avoir un domicile, un projet d’embauche et donc peut retrouver la liberté parce que, encore une fois, celui-ci peut tout à fait se soumettre et être à la disposition de la justice comme n’importe quel citoyen en bénéficiant par exemple d’un bracelet électronique. C’est tout à fait envisageable en tous les cas. Je pense que le tribunal a envisagé implicitement qu’Yvan Colonna puisse retrouver la liberté et se représenter en homme libre devant ces juges pour son troisième procès ».
Très prochainement la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris devrait donc examiner la demande de remise en liberté d'Yvan Colonna formulée par sa défense. Une demande, qui sur le plan judiciaire, paraît de plus en plus crédible.