Fin du procès des complices présumés d'Yvan Colonna.

Cinq personnes sont poursuivies, soupçonnées d'avoir aidé Yvan Colonna l'assassin du préfet Claude Erignac durant sa cavale entre 1998 et 2003. C'était le réquisitoire du procureur jeudi 27 mai 2010. Réquisitoire accablant dans le ton. Mais le magistrat ne s'est prononcé que pour des peines de prison avec sursis. Yvan Colonna est lui jugé pour détention d'armes. Deux ans fermes ont été requis à son encontre. C'est la fin des plaidoieries ce vendredi.

« On ne juge pas ici des personnes isolées mais bien un réseau de militants nationalistes qui a planifié la cavale de Colonna». Le ton est donné et le procureur va mener une charge violente contre les cinq prévenus. Des prévenus qu’il compare à « des petites mains sales au service d’une icône indépendantiste, Yvon Colonna ».

D’un revers de main, il balaie la tradition d’hospitalité dont se drape la chanteuse Patricia Gattacceca. «Tout ceci n’est qu’une imposture, qu’une fable, tonne le procureur . En protégeant le fugitif, vous avez caricaturé la Corse et vous vous complaisez à la placer en dehors des règles de la République ».

Tous alors s’attendent à ce que des peines lourdes soient requises. Mais c’est un réquisitoire à double détente. Le ministère public précise que demander des peines de prison ferme dix ans après les faits n’aurait pas de sens. Le procureur ne demande donc que des peines de prison avec sursis au nom de l’apaisement, dit-il.

De l’apaisement peut être mais cela ne l’a pas empêché de livrer un réquisitoire très politique.

 

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