« On ne juge pas ici des personnes isolées mais bien un réseau de militants nationalistes qui a planifié la cavale de Colonna». Le ton est donné et le procureur va mener une charge violente contre les cinq prévenus. Des prévenus qu’il compare à « des petites mains sales au service d’une icône indépendantiste, Yvon Colonna ».
D’un revers de main, il balaie la tradition d’hospitalité dont se drape la chanteuse Patricia Gattacceca. «Tout ceci n’est qu’une imposture, qu’une fable, tonne le procureur . En protégeant le fugitif, vous avez caricaturé la Corse et vous vous complaisez à la placer en dehors des règles de la République ».
Tous alors s’attendent à ce que des peines lourdes soient requises. Mais c’est un réquisitoire à double détente. Le ministère public précise que demander des peines de prison ferme dix ans après les faits n’aurait pas de sens. Le procureur ne demande donc que des peines de prison avec sursis au nom de l’apaisement, dit-il.
De l’apaisement peut être mais cela ne l’a pas empêché de livrer un réquisitoire très politique.
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