Très attendue, cette décision intervient sept ans après l'arrestation d'Yvan Colonna près d'une bergerie de Corse du Sud.
Il y a quinze mois, Yvan Colonna, 49 ans, avait été condamné en appel à la réclusion criminelle à perpétuité avec une période de sûreté de 22 ans, la peine maximale, pour l'assassinat du préfet Erignac. Il s'était alors pourvu en cassation.
Mercredi dernier, son avocat, Me Patrice Spinosi avait exhorté la chambre criminelle de la Cour de cassation à annuler la peine prononcée en appel le 27 mars 2009 par la cour d'assises spéciale de Paris. Car pour lui, incontestablement, le berger de Cargèse avait été «mal jugé».
Yvan Colonna, est désigné par l’accusation comme celui qui a tiré trois balles dans la tête du préfet le 6 févier 1998, par derrière. Arrêté en 2003 après une fuite de quatre ans, il a toujours clamé son innocence. Il reste détenu, l'affaire revenant au stade du procès de première instance de 2007.
Les avocats d'Yvan Colonna ont annoncé qu'ils allaient demander la remise en liberté de leur client, après l'annulation de sa condamnation à perpétuité. Il est détenu provisoire depuis sept ans, sa remise en liberté s'impose, selon un de ses avocats.
La plus haute juridiction française a ordonné un nouveau procès qui sera le troisième du berger de Cargèse, et le cinquième aux assises pour ce dossier, le plus grave crime politique en trente ans de violence nationaliste sur l'île.
La décision de la Cour de la cassation relance en tout cas une affaire embarrassante pour les autorités.
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