La justice entre de plain-pied dans l'affaire Woerth/Bettencourt

En France, l'affaire Woerth/Bettencourt ne quitte plus la une des journaux entre soupçons de fraudes fiscales et accusations de financement occulte de l'UMP, le parti au pouvoir. Mais, le stade de la rumeur ou des révélations dans la presse est désormais dépassé puisque la justice française ouvre une enquête, suite aux accusations de l'ex-comptable de Liliane Bettencourt.

Il était devenu difficile pour le parquet de Nanterre d'ignorer plus longtemps les allégations faites par la comptable de Liliane Bettencourt aux policiers en début de semaine. D'autant plus que dans cette affaire, Philippe Courroye le procureur de Nanterre, ne veut surtout pas perdre la main au profit d'Isabelle Prévost-Desprez la magistrate du procès Banier, qui la semaine dernière a souhaité mener elle-même un supplément d'information sur l'affaire Bettencourt. Et les deux ne s'apprécient guère.

Dans un premier temps, les policiers de la brigade financière chargés de cette enquête préliminaire vont donc devoir vérifier la véracité des dires de la comptable. Lundi dernier, le 5 juillet 2010, celle-ci a indiqué à la police qui l'interrogeait dans une autre affaire, que le ministre du Travail Eric Woerth a bien reçu en tant que trésorier de l'UMP, 150 000 euros en espèce lors de la campagne présidentielle de 2007.

Et, il semblerait que la police ait bien retrouvé la trace de ce retrait d'argent liquide.

Le don de 150 000 euros, s'il est confirmé, serait illégal. Pour le moment, Eric Woerth nie avoir reçu le moindre euro illégal. Il n'empêche que si cette enquête préliminaire venait à le contredire, sa situation deviendrait vite intenable. 

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