Souvenez-vous, ce fut l'un des faits d'armes du ministre du Budget, brandissant la liste secrète de 3 000 évadés fiscaux. Eric Woerh, champion auto-proclamé de la lutte contre l'évasion fiscale - alors qu'au même moment, sa femme était l'employée d'une société qui organisait la fraude fiscale de la fortune Bettencourt.
Par ailleurs trésorier de l'UMP, Eric Woerth organise aussi, à Paris, et même à Genève, en Suisse, en 2007, des réunions de très riches donateurs pour remplir les caisses de campagne de Nicolas Sarkozy. Un mélange des genres qui fait mauvais genre, aux yeux de l'opposition. Et évidemment, à gauche, on ne se prive pas d'exploiter ce nouveau scandale qui touche le pouvoir. Certains dénoncent une « possible affaire d'Etat », en tout cas un risque fâcheux de « conflit d'intérêt ».
Sauver le soldat Woerth
D'où la contre-attaque orchestrée à droite depuis deux jours : les principaux responsables de la majorité se relaient dans les médias pour défendre « l'honnêteté » d'Eric Woerth et dénoncer une tentative de « déstabilisation ».
Il faut sauver le soldat Woerth. Lui qui est au premier plan dans la réforme des retraites. Lui aussi, selon la rumeur parisienne, qui serait appelé à remplacer François Fillon dans la dernière ligne droite du quinquennat de Nicolas Sarkozy.