Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
En cette journée de fête des mères en Allemagne, deux femmes sont à l’honneur : une gagnante et une perdante. La première, c’est Hannelore Kraft du Parti social-démocrate (SPD), la ministre-présidente de la plus grande région d’Allemagne, qui après deux ans à la tête d’une majorité relative peut gouverner confortablement avec ses alliés Verts. A Berlin, à un an et demi des législatives, la gauche veut voir dans ce succès un avant-goût de victoire au plan national, même si les sondages ne sont pas aussi positifs.
L’autre femme à l’honneur, la perdante, c’est Angela Merkel. Son parti, avec un quart des voix, engrange une défaite historique et perd près de neuf points par rapport à 2010. Pour la chancelière, la gestion des affaires va se compliquer. Sa politique européenne est chahutée par François Hollande.
Et en interne, elle va être prise en tenaille entre des sociaux-démocrates, qui après le succès d’aujourd’hui se veulent de moins en moins conciliants, et les libéraux, alliés d’Angela Merkel, qui célèbrent, forts d’un bon score, une quasi-résurrection. Ils vont sans doute vouloir se profiler un peu plus à Berlin au détriment des conservateurs de la chancelière. La fête des mères 2012 pour Angela Merkel a un arrière-goût amer.