Crise grecque: l’Eurogroupe plongé dans un climat de défiance

La fiabilité de la Grèce a été au centre des discussions à Bruxelles. Les ministres des Finances de la zone euro étaient réunis, ce samedi après-midi, pour étudier les nouvelles propositions d'Athènes afin d'arriver à un accord avec ses créanciers. Ils ont suspendu leurs discussions qui reprendront ce dimanche.

Avec notre envoyé spécial à Bruxelles, Daniel Vallot

« Il y a un gros problème de confiance », a estimé dès son arrivée à Bruxelles Jeroen Djisselbloem, le ministre néerlandais des Finances qui dirige l’Eurogroupe. « Nous ne pouvons pas avoir confiance sur de simples promesses », a confirmé son homologue allemand Wolfgang Schäuble, avant de prédire des négociations très difficiles. Une douche froide s’est ainsi abattue cet après-midi sur les représentants grecs et sur ceux qui, à l’instar de la délégation française, défendent un accord rapide pour sortir de la crise.

La confiance est au cœur des discussions. Plusieurs pays de la zone euro ne croient plus les dirigeants grecs. Ils ne croient plus qu’ils mettront en œuvre les mesures qu’ils promettent et réclament donc des garanties. Quelles seront-elles ? Comment le gouvernement grec va-t-il pouvoir convaincre les pays européens de lui faire confiance ? Impossible de savoir.

On s’attendait à une réunion assez courte et à une décision relativement consensuelle ; c’est tout le contraire qui se passe. Faute d’accord, les ministres des Finances de la zone euro pourraient donc décider de laisser trancher les chefs d’Etat et de gouvernement qui doivent arriver ce dimanche à Bruxelles.

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