Le Parlement a jusqu’à mardi pour former une nouvelle majorité et un gouvernement d’unité nationale. Décision prise par le président par intérim, Oleksandre Tourtchinov, qui veut aller vite : il sait que si l’accord passé vendredi entre le pouvoir d’alors et l’opposition n’a pas tenu 24 heures, c’est parce qu’il donnait encore dix mois à Viktor Ianoukovitch avant la prochaine présidentielle. D'ailleurs samedi, après avoir voté sa destitution, les députés ont avancé l'élection au 25 mai, dans trois mois.
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Pour le moment, les Ukrainiens attendent de connaître le nom de leur nouveau Premier ministre. La liste qu’Oleksandre Tourtchinov devrait présenter aux députés comportait jusqu’à ce dimanche trois noms : Petro Porochenko, député sans étiquette et oligarque ; Arseni Iatseniouk, député lui aussi, un des chefs de file de la contestation du même parti que Ioulia Timochenko ; et Ioulia Timochenko elle-même, qui a finalement annoncé qu’elle n’était pas intéressée. Peut-être se réserve-t-elle pour la présidentielle, d’autant qu’elle a passé sa première journée de liberté à rencontrer les ambassadeurs occidentaux et qu’une entrevue avec la chancelière allemande Angela Merkel est déjà prévue.
Enfin, pour ce qui est de la Constitution ukrainienne, elle ne devrait pas changer dans l'immédiat puisque vendredi le pays est revenu à celle de 2004, qui donne moins de pouvoirs au président. C'est d'ailleurs le seul point de l'accord entre Ianoukovitch et l'opposition à avoir été respecté avant que le pouvoir ne bascule.