Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
Les sondages placent invariablement en tête le parti conservateur mais Boris Johnson et ses stratégistes ne veulent prendre aucun risque, d’où ces engagements en rafale qui risquent d’être quotidiens jusqu’aux élections. Le Brexit ayant été l’axe principal de la campagne, le Premier ministre s’est à nouveau engagé à le réaliser sans faute fin janvier. S’il l’emporte le 12 décembre, son gouvernement présentera avant Noël au Parlement l’accord de retrait négocié à Bruxelles.
Il prévoit aussi de présenter son programme législatif lors du discours de la reine à Westminster le 19 décembre. Durant ses cent premiers jours au pouvoir un gouvernement Johnson promet ainsi de réduire les impôts pour « les familles qui travaillent dur », de légiférer pour financer davantage les écoles et le service public de santé, d’introduire un nouveau système d’immigration à point et de durcir les peines pour les auteurs de crimes terroristes.
Des promesses tous azimuts qualifiées de « pure fantaisie » par les libéraux-démocrates et également raillées par les travaillistes qui ont rappelé qu’après dix ans au pouvoir et une politique d’austérité drastique, les conservateurs avaient surtout contribué à accroître la pauvreté, les inégalités et les crimes violents à travers le pays.