Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
Ils voulaient s’en prendre aux « parasites de gauche », aux « zombies de Merkel », à la « dictature des médias et à ses esclaves » et plus largement mettre à bas la démocratie.
Huit hommes de 21 à 32 ans, forts d’une longue carrière dans les milieux skinheads et néo-nazis et forts de casiers judiciaires bien remplis avaient constitué le groupe « Revolution Chemnitz » en septembre 2018.
La mort d’un jeune Allemand dans cette ville de Saxe et les accusations contre des réfugiés ainsi que les échauffourées xénophobes qui suivirent ont servi de terreau à cette cellule terroriste d’après le parquet.
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Ses membres voulaient perpétrer un attentat le 3 octobre 2018 à Berlin, le jour de l’unité allemande rappelant la réunification du pays en 1990. Les huit hommes sont arrêtés deux jours avant.
Le parquet est persuadé qu’ils disposaient d’un réseau étoffé et comptaient se procurer des armes pour perpétrer des attentats contre des étrangers ou des opposants politiques.
Un profil qui rappelle la cellule terroriste néo-nazie NSU qui, née également dans l’est de l’Allemagne, a sévi durant des années tuant une dizaine de personnes.
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