Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
« Le tri des ordures, oui, pas celui des humains. » ou encore « Le racisme n’est pas une alternative. » Ils étaient au moins 35 000, d’après les organisateurs, à manifester dans la capitale saxonne samedi après-midi.
Plus de 400 organisations et personnes avaient appelé à ce rassemblement baptisé « #unteilbar » « #indivisible ». Les Églises protestante et chrétienne avaient également mobilisé. Des responsables politiques des partis de gauche étaient présents, dont le vice-chancelier Olaf Scholz. Les chrétiens-démocrates étaient absents critiquant la participation à la manifestation de mouvements d’extrême gauche.
Les groupuscules néonazis ont défrayé la chronique dans cette région depuis la réunification. C’est à Dresde que le mouvement anti-migrant Pegida avait été lancé. Le parti Alternative pour l’Allemagne y est crédité dans les sondages d’environ 25% des voix, à une semaine d’élections régionales très attendues.
La mobilisation de ce samedi voulait montrer que « la Saxe n’est pas une tache brune sur la carte » comme l’a formulé la ministre de l’Intégration de cette région. Cette sociale-démocrate a reçu récemment une menace de mort.
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