Avec notre correspondante à Rome, Anne Treca
Le nouveau gouvernement italien a choisi d’envoyer à Bruxelles ce qu’il a de mieux en magasin, serait-on tenté de dire. Un profil respecté chez lui et à l’étranger pour sa modération et sa sobriété.
S’il fut maoïste dans sa jeunesse, Paolo Gentiloni est depuis longtemps devenu un vrai social-démocrate, à la carrière lisse et brillante au sein du Parti démocratique (PD).
À 64 ans, Paolo Gentiloni a l’un des parcours les plus accomplis des membres de la nouvelle Commission européenne. Député, plusieurs fois ministres, ancien président du Conseil, il parle le français et l’anglais et tutoie de nombreux chefs d’État.
Son programme : relancer la croissance, le développement des régions du sud de l’Europe et l’investissement européen en Afrique.
À la Commission européenne, Paolo Gentiloni contrôlera aussi les comptes publics des États et donc ceux de son propre pays, l’Italie, surendettée, qui espère obtenir de Bruxelles une révision du pacte de stabilité. Il sera alors juge et partie. Un défi.
La désignation de Gentiloni aux Affaires économiques se veut la preuve qu’avec la nouvelle coalition, l’Italie revient en force dans le jeu européen.