Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
« Herzschlag » « battement du cœur » : tel est le nom de la fête populaire organisée à Chemnitz durant trois jours. 10 000 personnes y ont participé samedi. De nombreuses organisations mobilisent et beaucoup d’artistes y donnent des concerts.
C’est il y a un an durant une fête similaire qu’un jeune Allemand était tuédans la rue lors d’une altercation avec des migrants. Jeudi, un tribunal a condamné un réfugié syrien à neuf ans et demi de prison. Le principal suspect, un Irakien, est toujours en fuite. Ce meurtre avait secoué la ville saxonne et donné lieu à des manifestations xénophobes marquées par des débordements. Les images ont fait le tour du monde.
Ça n’est donc pas un hasard si le parti d’extrême droite Alternative pour l'Allemagne organisait sur place samedi un meeting de campagne avec son président avant les élections régionales de dimanche prochain. L’AfD est créditée en saxe dans les sondages d’environ 25% des voix et doublerait son score par rapport au scrutin de 2014.
Face à ce succès attendu du parti, une manifestation pour une société ouverte et tolérante a rassemblé samedi au moins 35 000 personnes à Dresde, la capitale de la région.
Ce dimanche à Chemnitz, une organisation d’extrême droite veut descendre dans la rue. Des contre-manifestations sont prévues. Une situation qui met en exergue les tensions toujours palpables dans cette région.
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