Avec notre correspondante à Londres, Marina Daras
Dans une cacophonie parfois insupportable, les deux candidats n’ont pas dérogé à la ligne officielle de leur campagne respective. D’un côté, Boris Johnson, celui qui a réussi à vaincre les travaillistes en remportant la municipalité de Londres à deux reprises, et qui veut absolument sortir de l’Union européenne le 31 octobre prochain, quoi qu’il arrive.
« Je pense que quiconque s'engage dans ces négociations en proposant une fois de plus de reporter les échéances prend le risque de perdre la confiance de l'électorat et de saper notre position de négociation à Bruxelles, a-t-il ainsi déclaré. Repousser les échéances ne permet pas de conclure un accord. Une date butoir nous permettra de conclure un accord. Nous devons respecter cette échéance. »
Et de poursuivre : « Ce pays fait face à un choix important. Nous pouvons soit continuer avec la même vieille approche ratée, qui détruit la confiance dans la politique, qui mine la confiance dans les affaires, ou nous pouvons changer, retrouver notre mojo, restaurer la réputation de ce pays dans le monde et nous mettre sur la voie du succès sur le long terme. Et la meilleure façon de le faire, c'est d'assurer le Brexit. »
Beaucoup d’attaques, peu de substance
À sa gauche, Jeremy Hunt, le candidat au passé d’entrepreneur, l’homme d’affaires pragmatique qui veut une chance de renégocier avec l’UE pour éviter un Brexit catastrophique. « Si nous nous préparons, nous pouvons nous en sortir, mais ce que nous ne devons pas faire, c'est prétendre que ce sera aussi facile qu’une promenade dans le parc, a-t-il averti. Ce sera très difficile, qu’on se le dise. »
« Pour moi, il ne s'agit pas de devenir Premier ministre, mais de ce que vous voulez changer une fois là-bas. Je veux que tous les jeunes soutiennent notre parti parce que les écoles publiques sont devenues aussi bonnes que les écoles privées. Que les familles nous soutiennent, parce que nous les avons aidées à accéder à la propriété, et les personnes âgées parce qu'elles savent que le système de protection sociale sera là pour elles. Boris a promis de l'argent pour le NHS, je l'ai mis en place. Je ne fais que des promesses que je peux tenir parce que notre pays ne mérite rien de moins. »
Quelques attaques personnelles et très peu de substance, donc, dans un débat qui ne changera certainement pas grand-chose au résultat de ces élections.
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