Après les élections, un «mercato» bien compliqué pour les postes clés dans l'UE

Qui, pour quel poste dans l'Union européenne ? Présidence de la Commission, du Conseil européen, du parlement européen, chef de la diplomatie européenne puis un peu plus tard dans l’année présidence de la BCE… C’est un « mercato » particulièrement difficile cette année. Un Conseil européen extraordinaire consacré à ces nominations débute dimanche 30 juin, à Bruxelles en fin d’après-midi.

La chancelière l’avait déjà laissé entrevoir le mercredi 26 juin. Selon le journal allemand Die Welt, Angela Merkel a bien franchi le pas. Sa proposition : la présidence du Parlement européen pour Manfred Weber, et la commission à Frans Timmermans.

Polyglotte, le Néerlandais est sorti renforcé du scrutin européen par une victoire surprise de son parti dans son pays. Germano-compatible et Macron-compatible, le social-démocrate est pourtant loin d’être un candidat consensuel.

Timmermans inquiète les Italiens

Connu pour son inflexibilité en matière budgétaire, il inquiète les Italiens. C’est une bête noire du groupe de Visegrad aussi. C’est lui, en tant que vice-président de la Commission sortante, qui a instruit le procès contre la Pologne et la Hongrie sur les manquements au respect de l'État de droit.

Ces pays-là lui préfèrent Michel Barnier, toujours pas officiellement dans la course. D’autant que le nom d’un autre français circule, cette fois pour la présidence de la Banque centrale européenne (BCE), François Villeroy de Galhau, l’actuel gouverneur de la Banque de France.

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« L’objectif de ce dimanche, c’est d’avoir des noms »

« L’objectif de ce dimanche, c’est d’avoir des noms sinon on entre dans un cycle de dysfonctionnement institutionnel », a déclaré Emmanuel Macron qui dramatise le rendez-vous. Comme les autres membres du Conseil européen, le président français a en tête cette donnée.

Le Parlement européen choisira quoiqu’il arrive son président mercredi prochain, le laisser décider sans avoir les autres nominations sur la table, c’est se faire imposer la suite, un comble pour le Conseil européen à l’initiative. C’est la règle des institutions pour 3 postes clés sur 4.

Surtout, c’est un savant équilibre à doser entre est et ouest, entre partis politiques et avec la parité en tête. Le sommet de dimanche soir pourrait donc bien se prolonger dans la matinée de lundi.

 

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