Avec notre envoyée spéciale à Bruxelles, Juliette Gheerbrant
Manfred Weber serait-il devenu l’homme de la discorde franco-allemande ? Même si l’Élysée explique qu’il ne s’agit pas d’une question de personne ni de nationalité, même si Paris et Berlin n’ont pas le monopole des décisions, c’est bien le principal point de blocage. Et tant qu’une entente ne sera pas trouvée sur la présidence de la Commission, aucune pièce du puzzle européen ne se mettra en place.
Si la chancelière Angela Merkel, qui l’a toujours soutenu, renonce à la candidature de Manfred Weber, alors il est peu probable qu’elle soutienne celle du Français Michel Barnier, candidature officieuse, mais jugée « crédible » par l’Élysée.
Autre candidat qui aura du mal à trouver une majorité sans le soutien du PPE (centre-droit) qui, lui, est exclu, le Néerlandais Frans Timmermans, candidat officiel du groupe Socialistes et démocrates.
La Danoise Margrethe Vestager aurait-elle plus de chances de faire consensus ? La commissaire à la concurrence est membre du groupe centriste Renew Europe (RE).
Mais d’autres noms circulent, comme celui du Belge Charles Michel, celui de la Bulgare Kristalina Georgieva à la tête de la Banque mondiale, ou celui de la présidente lituanienne en fin de mandat, Dalia Grybauskaite.
L’objectif a minima du Conseil, pour l’Élysée, est de trouver quatre candidats consensuels pour les postes clés de l’UE.
► À lire aussi : Européennes 2019: quelle présidence pour la Commission de l'UE?