« Un avantage injuste pour concurrencer les États-Unis. » Donald Trump estime que la zone euro mène une politique monétaire déloyale, et cela « depuis des années », pour stimuler son économie.
En cause, les déclarations du président de la Banque centrale européenne : Mario Draghi s'est en fait borné à répéter ce qu'il avait déjà dit il y a quelques semaines, sans que cela suscite alors de réaction, à savoir que « des réductions des taux directeurs » de la BCE étaient envisageables.
Ce qui n'est possible qu'en période de faible inflation - c'est le cas -, et qui doit permettre aux banques d'emprunter à moindre coût, de financer plus facilement leurs clients et donc, en bout de chaîne, de favoriser les investissements dans l'économie européenne.
► À lire aussi : La BCE annonce des mesures de soutien à l'économie de la zone euro
Une politique monétaire somme toute classique, favorisée par les tensions commerciales mondiales du moment, elles-mêmes attisées par les États-Unis.
La Réserve fédérale américaine (FED), équivalent de la BCE outre-Atlantique, doit réunir ce mercredi son comité politique. Elle pourrait elle-même, selon les analystes, donner des indications sur des mesures similaires, à savoir une baisse de ses taux directeurs d'ici septembre. Auquel cas, Mario Draghi s'empressera peut-être, lui aussi, de tweeter sa colère.