Dans sa lettre à Theresa May, le dirigeant travailliste écrit que les discussions entamées « de bonne foi » de chaque côté il y a un mois et demi n’iront pas plus loin, faute d’avoir pu trouver un compromis sur plusieurs points de désaccord essentiels.
Jeremy Corbyn mentionne aussi la décision annoncée la veille par la Première ministre de fixer début juin le calendrier de l’élection d’un nouveau chef du parti conservateur et donc de son départ du pouvoir, après un quatrième vote du Parlement sur son accord de Brexit.
Pour le leader du Labour, cette perspective de se choisir un nouveau dirigeant rend le gouvernement actuel « encore plus instable et faible en achevant de saper son autorité ». Surtout le Labour ne voit désormais aucun intérêt à s’entendre sur un compromis qui pourrait être jeté aux oubliettes par le prochain Premier ministre conservateur.
Au-delà, il est clair que dès le début il semblait extrêmement difficile que les deux parties réussissent à convaincre leurs députés respectifs de voter en faveur d’un compromis, sachant que d’un côté les conservateurs ne veulent pas entendre parler du maintien de Londres dans une union douanière avec Bruxelles et de l’autre, que beaucoup de députés travaillistes exigent que l’accord de Brexit soit conditionné à un second référendum de confirmation.
La prochaine étape reste pour l’instant floue, et le gouvernement a simplement fait savoir qu’il allait réfléchir à la possibilité de proposer des votes indicatifs sur différentes options aux parlementaires.