De notre correspondant à Stockholm, Frédéric Faux
Le leader d’extrême droite Jimmie Akesson, eurosceptique, et Jan Björklund, qui dirige les Libéraux, pro-européens, sont sur la même scène. Deux hommes que tout oppose, et c’est justement pour ça qu’ils ont choisi d’organiser eux-mêmes des débats où ils exposent leurs arguments,devant un public qui pose aussi des questions.
Objectif : inciter les citoyens à voter
L’objectif de cet exercice inédit est de faire parler de soi, mais aussi d’inciter les Suédois à voter. Car si la Suède est entrée à reculons dans l’Union européenne (UE) en 1995, elle est aujourd’hui le pays où cette institution est la plus appréciée. Plus aucun parti ne demande d’ailleurs la sortie d’une Union dont l’économie suédoise, très exportatrice, ne peut plus se passer.
« La Suède est un petit pays qui dépend beaucoup du marché unique. Il est essentiel pour nous de faire partie d’un ensemble comme l’Union européenne. C’est un havre de paix dans un monde très peu sûr », analyse Thomas Persson, professeur de Sciences politiques à l’université d’Uppsala.
Akesson et Björklund ont déjà programmé deux autres réunions-débats, dans d’autres villes de Suède. Quant aux électeurs suédois, qui peuvent choisir le vote anticipé, ils ont commencé à se rendre aux urnes depuis le 8 mai.